La présidentielle de 2022 risque d’être inédite avec un nombre important de candidats et une faible barre pour accéder au second tour. En effet, comme en 1995, la droite républicaine risque d’avoir deux candidats comme l’extrême droite en 2022 tandis que l’union de la gauche n’est pas pour demain.
En effet, Eric Zemmour ne cache plus son envie de présenter sa candidature au risque de rogner les voix de Marine Le Pen, dupliquant ainsi l’aventure de Bruno Mégret en 2002. Aussi, Xavier Bertrand semble déterminé à présenter sa candidature tandis que LR pourrait organiser une primaire sous la pression de Bruno Retailleau et de Laurent Wauquiez. Ainsi, la droite républicaine risque de revivre le remake de Balladur-Chirac de 1995.
Quant à la gauche, Jean-Luc Mélenchon est déjà candidat à l’image de Yannick Jadot qui semble tenté de se passer des primaires écologistes. Ces dernières pourraient sourire à un autre candidat comme Eric Piolle ou Julien Bayou. Quant au PS, l’échec d’un accord avec les écologistes, peut donner des envies à François Hollande ou à Bernard Cazeneuve voir à Pierre Moscovici. De plus, des candidatures solitaires comme celle d’Arnaud Montebourg ne sont pas à écarter.
Par ailleurs, même la Macronie n’est pas à l’abri d’une multiplication des candidatures en cas de velléités d’Edouard Philippe ou de François Bayrou. Surtout, comme en 2002, chaque camp peut avoir des candidatures opportunistes qui souhaitent peser sur le second tour en tablant sur la qualification du leader ou du champion après le premier tour.
Ainsi, si en 2002, la barre du deuxième tour a été à 16,8%, celle de 2022 peut descendre plus bas à 14% ou 15%. Dans ce contexte, comme lors des présidentielles en Amérique Latine ou des primaires américaines, toutes les surprises sont permises. Surtout, le sort du premier tour pourra être décidé par les alliances de dernière minute à l’image de Biden-Harris ou de la non atteinte des 500 signatures par Pasqua en 2002.
